Bonjour à tous...
C'est une vaste question. Comment accepter le mal que les autres nous font? Comment leur pardonner? Comment aller de l'avant et ne pas se laisser "bouffer" par les événements du passé proche ou lointain ?
Beaucoup de questions auxquelles je trouve progressivement des réponses, au fil de mes lectures et rencontres.
Tout d'abord, l'idée principale: "il n'y a ni victime ni bourreau et rien ne se produit dans notre vie par hasard ou accident".
Je sais, c'est difficile à entendre. C'est bien entendu une opinion personnelle. Dans notre monde, le bourreau est celui qui fait souffrir la victime. Que se passerait-il si je vous disais que vous ne subissez rien mais, qu'à un moment de votre vie, vous avez "choisi" de vivre les événements qui "surviennent" dans votre vie?
Non, je n'ai pas choisi d'être violée. Non, je n'ai pas choisi d'être agressé par trois personnes dans une rue sombre et d'être paralysé à vie. Non, je n'ai pas choisi d'avoir un enfant attardé mentalement. Non, je n'ai pas choisi que l'on me retire mes enfants. Non, je n'ai pas choisi de tout perdre. Non, je n'ai pas choisi d'être le bouc émissaire de ma classe. Non, je n'ai pas choisi d'être trahi ni maltraité. Non, je n'ai pas choisi d'être insulté et rabaissé. Non, je n'ai pas choisi d'être trompé alors que j'avais fait confiance.
Toutes ces pensées, à un moment ou à un autre de notre vie, nous les avons eues. Et pour certains d'entre nous, à de très nombreuses reprises.
Alors, ce que je pense, c'est qu'à un niveau conscient et à un autre inconscient, tout a été décidé. Pas comme une sorte de fatalisme ou de déterminisme, non. Mais les choix que nous avons faits, les décisions que nous avons prises, nous ont mené à un résultat. La plupart du temps, nous ne l'avions pas prévu. Le jour où nous nous sommes faits renverser, nous avions fait le choix, à cette heure précise, de traverser cette rue précise. Bien sûr, nous n'avions pas choisi de nous faire renverser. Mais c'était une conséquence possible de l'acte de traverser.
A mon sens, toute conséquence résulte d'un choix, conscient ou inconscient. Si nous imaginions toutes les conséquences de nos actes, nous pourrions être paralysés par la crainte que certaines puissent se produire. Mais sans aucune décision prise, nous n'avançons plus du tout.
Sachant cela, vous pourriez me dire que ça vous fait une belle jambe de savoir que vous êtes responsable de tout ce qui se passe dans votre vie. J'ai bien évidemment eu le même genre de réaction le jour où l'on avancé cette théorie. Je me rappelle même m'être mis en colère. Mais un jour... un jour, j'ai lu ce qui va suivre, de différents auteurs... "tout ce qui nous arrive dans la vie se produit pour nous permettre de croître, d'avancer, de grandir. Et tant que nous n'avons pas résolu quelque chose, même si nous parvenons à contourner le problème, il se représentera un jour. Il est donc important de considérer chaque situation de notre vie que nous jugeons déplaisante comme une occasion d'avancer, de nous réaliser".
Cette théorie m'a paru logique. Que l'on croit ou non en la loi d'attraction, notre inconscient nous pousse en général à répéter l'histoire, à prendre certaines décisions, à côtoyer certaines personnes... jusqu'à ce que nous comprenions que ces situations ne nous conviennent pas et qu'il faut changer notre manière de penser, nos décisions.
A partir de ce moment, en sachant que quelque part, nous sommes l'élément catalyseur de certaines situations, on peut agir dessus et le sentiment de soumission disparait. J'en ai longtemps voulu aux gens de se moquer de ma sensibilité, de mes idées. Jusqu'à ce que je comprenne que c'est parce que je ne les assumais pas complètement et que, quelque part, j'en avais honte car elles ne cadraient pas avec les pensées des personnes m'entourant. Le jour où j'ai assumé qui j'étais, le sentiment de soumission a disparu. Et j'ai même pu exprimer calmement mon opinion, que j'ai "raison" ou "tort".
"Toute conséquence résulte d'un choix, conscient ou inconscient. Et chacune de ces conséquences est une occasion de grandir." S'il n'y avait qu'une chose que je désirerais transmettre, ce serait cette idée.