Comment ne pas s’appesantir sur ses échecs?

J'ai eu l'immense chance de participer à l'émission de Flavie Flament le 20 décembre 2018. Une très belle expérience. J'aurais voulu rectifier une interprétation et compléter mes propos, car je n'avais que quelques minutes.

Lorsque j'ai parlé de l'autisme asperger, je ne voulais pas dire que je considérais l'autisme comme un échec, mais ma relation maladroite et décalée avec autrui jusqu'au moment du diagnostic. J'ai très longtemps considéré que ma relation avec autrui était un échec car je n'y parvenais pas. Je communiquais, mais de manière décalée, presque toujours. Et depuis que j'ai eu mon diagnostic, j'apprends à m'accepter et à mieux communiquer sans me juger. Et cette relation décalée a énormément joué sur l'estime que j'avais de moi.

La seconde chose est que, du point de vue bouddhiste, en règle générale, on essaie de ne pas se couper des gens qui "nous font du mal" car l'on comprend qu'ils font partie de notre chemin de vie et que si nous les rencontrons, c'est que l'on a créé les causes pour.

Cependant, si l'on sent que c'est trop difficile, il est possible de s'en éloigner en apprenant à ne pas générer de l'animosité, de la rancoeur envers eux, pour plus tard les revoir. Personnellement, certaines personnes faisaient vraiment tout pour me rabaisser alors j'ai choisi de couper les ponts car je ne pouvais y faire face. Rien de cela n'est jugeable, mais je tenais à le préciser.

Un profond merci à cette journaliste collègue de m'avoir fait passer une interview test pour faire retomber mon stress (pratiquement aucune question n'est ressortie mais je me suis senti tout de même préparé psychologiquement)

Bonne écoute!