La rédemption survient lorsqu’on le décide

John Newton (1725–1807) était initialement le capitaine d'un navire négrier et était connu pour sa débauche morale. Le 10 mai 1748, au cours d'une tempête dans l'Atlantique où son bateau risqua de couler, il décida de se repentir pour ses "fautes" passées et demanda à Dieu de le pardonner pour tout le mal qu'il avait commis. Après avoir survécu à cette tempête, il se convertit au christianisme, devint prêtre anglican et renonça au trafic d'esclaves, au point de devenir militant de la cause abolitionniste.

Une grande partie des paroles de l'hymne provient du Nouveau Testament. La première strophe par exemple renvoie à l'histoire du fils prodigue : dans l'évangile selon Luc, le père dit que « [son fils] était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé ». L'histoire de Jésus guérissant un aveugle, qui dit ensuite aux Pharisiens qu'il peut désormais voir est racontée dans l'évangile selon Jean.

Imaginez cette homme, sur son bateau, en pleine tempête, à qui ces paroles s'imposèrent:

Grâce étonnante, doux murmure,
Qui sauva le misérable que j'étais ;
J'étais perdu mais je suis retrouvé,
J'étais aveugle, maintenant je vois.
C'est la grâce qui m'a enseigné la crainte,
Et la grâce a soulagé mes craintes.
Combien précieuse cette grâce m'est apparue
À l'heure où pour la première fois j'ai cru.
De nombreux dangers, filets et pièges
J'ai déjà traversé.
C'est la grâce qui m'a protégé jusqu'ici,
Et la grâce me mènera à bon port.
Le Seigneur m'a fait une promesse,
Sa parole affermit mon espoir;
Il sera mon bouclier et mon partage,
Tant que durera ma vie.
Oui, quand cette chair et ce cœur auront péri
Et que la vie mortelle aura cessé,
Je posséderai, dans l'au-delà,
Une vie de joie et de paix.
La Terre fondra bientôt comme de la neige,
Le Soleil cessera de briller,
Mais Dieu, qui m'a appelé ici-bas,
Sera toujours avec moi.