Je n’ai pas le temps !

Combien de fois avez-vous entendu quelqu'un prononcer cette phrase, ou l'avez-vous vous-mêmes prononcée?

Mes chers amis, le temps, c'est une chose que l'on s'accorde. En réalité, lorsque nous ne faisons pas une chose, ce n'est pas parce que nous manquions de temps, mais tout simplement parce qu'elle ne faisait pas partie de nos priorités.

Il m'est très souvent arrivé de prêter un DVD, un livre ou autre chose à un ami ou une connaissance. Et, la plupart du temps, la personne m'a répondu, au bout de plusieurs semaines/mois: "je n'ai pas eu le temps de le lire/de le voir". Mais en discutant quelques minutes de plus, je voyais que la personne avait pris le temps d'aller au cinéma, de voir ses amis, de lire d'autres livres, d'inviter des amis voir un autre DVD chez elle, d'aller courir...

Lorsque nous disons que nous n'avons pas le temps, c'est tout simplement que nous ne le prenons pas.

Par exemple, cela fait des mois que je joue très rarement de la guitare. Je pourrais dire facilement que je n'ai pas le temps d'en jouer. Mais je trouve le temps de lire tous les jours, de regarder des séries, de coder en PHP des sites internet, de chanter... non, simplement, cela ne fait plus partie de mes priorités, même si j'aime toujours faire chanter cet instrument avec lequel j'ai un lien particulier.

Après, je sais qu'il y a les "obligations". On rentre du travail, on s'occupe de ses enfants en les faisant dîner, on prépare son propre repas, on nettoie... et les heures défilent, défilent... mais cela aussi, c'est une question d'organisation. Quand je m'occupais énormément de mes enfants avant qu'on les éloigne de moi, j'avais l'impression de n'avoir le temps de ne rien faire. En fait, c'est aussi parce que mon emploi du temps était régi en fonction des choix d'autrui. J'acceptais cela. Le soir, vers 21h00, au lieu de regarder la télévision avec mon ex-femme, j'aurais pu lire ou jouer de la guitare. Mais je disais que je n'avais le temps de faire ni l'un ni l'autre. De même, je disais que je n'avais pas le temps de faire du sport. Cela venait du fait que je passais le peu de mon temps libre à travailler pour mon EURL et pour mes études au CNAM.

Parfois, je me surprends à ressentir du stress parce que je vois tout ce que je dois faire et le "peu" d'heures qu'il y a dans une journée, et l'angoisse monte. Puis, je me rappelle que tout est une question de choix et de priorités. De jugement aussi. Est-ce si grave si ce que j'avais prévu de faire n'est pas complètement terminé? L'important n'est-il pas au final que je me sente accompli parce que j'ai été ce que j'ai choisi d'être dans la journée, plutôt que ce que j'ai fait?

Imaginez... je pars la semaine prochaine me ressourcer dans un temple bouddhiste et j'étais en train de stresser ces derniers jours d'un futur hypothétique: celui de ne pas avoir le temps d'approfondir mes connaissances, tel que je le désire, dans mon travail, à "cause" du temps que j'allais passer loin de mes livres d'informatique!

Je crois qu'on ne prend pas assez le temps d'être. De se détendre, de s'exprimer, sans se mettre la pression. D'être. De devenir. On s'inquiète souvent à l'avance d'un futur qui n'arrivera peut-être jamais et... et s'il arrivait, cela serait-il si dramatique?

Je me suis surpris à avoir une pensée très positive hier. J'ai pensé que 2013 sera une année. Tout simplement. Ni une "meilleure" année que 2012, que je pourrais aisément juger comme étant une année très négative étant donné tout ce qui s'est passé, mais ce serait un jugement qui retirerait le bénéfice de tout le "positif" qui en est ressorti.

2012 était. Et 2013 sera. Ni une meilleure année, ni une pire. Juste une année. De nouvelles occasions de grandir. D'avancer. De m'épanouir. De transmettre de belles valeurs à mes enfants. De voir le positif en toute situation. De comprendre que "tout est pour le mieux", en toute occasion, en tout instant. De devenir une nouvelle version de moi-même. De me rapprocher de celui que je choisis d'être sans juger celui que je ne suis pas et que j'exprimer malgré tout régulièrement.

Belle route pour 2013, mes amis.

Avec toute mon amitié,